Alors que l’artisanat du bâtiment était sur une bonne dynamique depuis début 2018, on constate un ralentissement au 2e semestre. Pour inverser la tendance, les professionnels du secteur réclament plus de moyens pour la rénovation énergétique.
Artisanat du bâtiment : un 2e semestre au ralenti
En dépit d'un rebond au premier trimestre, le président de la Confédération de l'artisanat et des petites entreprises du bâtiment (Capeb), Patrick Liébus, s'est dit « inquiet » sur les résultats de 2018 du secteur, en raison d'un ralentissement de l'activité en cours d'année. « Ce qui nous inquiète, c'est le résultat sur la fin de cette année 2018 », a déclaré Patrick Liébus chez nos confrères de France Info. « On a l'impression qu'on va continuer de baisser et que ça va continuer de poser des problèmes », a-t-il ajouté. « Pour l'instant, il y a une forme de stabilité qui s'est mise en place, mais c'est quand même très inquiétant », selon lui. « Notre secteur était reparti, il y avait une forme de dynamique (...) et subitement le redémarrage sur le deuxième trimestre est en train de chuter », a expliqué le président de la confédération. Selon lui, l'inquiétude des clients et la frilosité des banques « qui ont du mal à prêter à une certaine catégorie de la population », sont les causes principales de ce ralentissement.
Chiffres clés
Malgré le ralentissement du secteur, la Capeb anticipe une hausse d'activité en 2018 de 5 % dans la construction neuve et de 2 à 2,5 % dans la rénovation.
Les artisans veulent plus d'aides pour relancer la rénovation énergétique
Interrogé sur l'objectif de rénover 500 000 logements en précarité énergétique, Patrick Liébus estime que « pour atteindre ces chiffres (...) il faut mettre des moyens en face ». « Il faut au moins 1,2 Mds€ pour arriver à atteindre les objectifs », a-t-il dit, alors que, selon lui, le projet de budget se situe à 800 millions d'euros. « 500 000 logements rénovés, ça peut se tenir sous condition d'avoir les moyens », a déclaré le président de la confédération, qui ajoute que « chaque année, on est toujours en dessous de ces chiffres-là. » Concernant le remplacement du crédit d'impôt pour la transition énergétique (CITE), et alors que « la prime pour l'instant n'est pas en place », la Capeb espère des nouvelles aides pour inciter les particuliers à réaliser des travaux. La confédération recommande notamment d’offrir aux ménages un diagnostic énergétique une fois les travaux effectués, et de déplafonner le montant du crédit d’impôt, qui pourrait passer de 16 000 à 24 000 € pour un couple, ou de 8 000 à 16 000 € pour une personne seule.
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