Recrutement et rémunération : où en est le BTP dans 4 grandes régions

Vincent Cuzon
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Si le marché du BTP se porte bien en 2024, grâce à des projets de construction ou de rénovation d'envergure, des disparités persistent entre les régions. Activité, recrutements, salaires… Voici quelles sont les tendances en Île-de-France, PACA, Hauts-de-France et Auvergne-Rhône-Alpes.

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En Île-de-France, l’activité a été portée par les JO de 2024. © Drazen_ - Getty Images
En Île-de-France, l’activité a été portée par les JO de 2024. © Drazen_ - Getty Images
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Île-de-France : une activité florissante en 2024

S’il y a bien une région où le secteur du BTP est particulièrement dynamique en 2024, c’est l’Île-de-France. Dans la région, l’activité a notamment été portée par l’organisation des JO 2024 et par la restauration de la cathédrale Notre-Dame de Paris.

Selon la traditionnelle étude annuelle du cabinet de recrutement Fed Construction, les entreprises franciliennes du secteur recherchent majoritairement des conducteurs de travaux, des chefs de chantiers et des chefs de projets, que ce soit dans le gros œuvre, le second œuvre et les travaux publics. Néanmoins, cette étude précise que ce dynamisme devrait diminuer dans la seconde partie de l’année en raison de la fin des Jeux Olympiques et Paralympiques de 2024.

En ce qui concerne les salaires, un conducteur de travaux débutant gagne en moyenne entre 35 000 et 40 000 € brut par an, et entre 45 000 et 55 000 € à partir de 10 ans d’expérience. De leur côté, les chefs de projets en bureaux d’études techniques toucheraient entre 36 000 et 44 000 € en début de carrière, puis entre 50 000 € et 70 000 au bout de 10 ans.

En Île-de-France, l’activité du BTP devrait ralentir après les Jeux Paralympiques.

Hauts-de-France : un marché de l’emploi tendu

Dans les Hauts-de-France, le marché de l’emploi reste aussi tendu qu'en 2023 dans le secteur du BTP. Si les offres des entreprises restent très nombreuses, elles semblent rencontrer des difficultés pour recruter des profils techniques qualifiés.

En outre, elles subissent un manque de main d’œuvre et reçoivent des candidats avec un faible niveau de formation et ayant le choix entre plusieurs entreprises, d’où une concurrence accrue. Des tendances qui devraient perdurer au second semestre. Parmi les profils les plus recherchés par les entreprises des Hauts-de-France, nous retrouvons les chargés d’études de prix, les chefs de projets tous corps d’état et les conducteurs de travaux voiries et réseaux divers (VRD).

Côté salaires, un conducteur de travaux débutant gagnerait entre 34 000 et 38 000 euros brut annuels. Avec 10 ans d’expérience, il toucherait entre 45 000 et 60 000 euros annuels. Un chef de projets en bureau d’études techniques gagnerait entre 34 000 et 42 000 € au début de sa carrière, et entre 48 000 et 60 000 euros après 10 ans.

PACA : des entreprises plus exigeantes

Alors qu’en 2023, l’activité du BTP a été soutenue par des projets importants de construction et rénovation, le marché s’est tendu en 2024 en région PACA, avec une réduction sensible du nombre d’offres d’emplois. Les entreprises du secteur sont également plus exigeantes lors de la sélection des candidats. Les incertitudes liées à la conjoncture actuelle et au démarrage des projets poussent les entreprises à allonger leurs processus de recrutement.

Néanmoins, certains postes restent à pourvoir sur des métiers spécifiques où les candidats sont rares et sursollicités. Bonne nouvelle également : les perspectives d’emploi s’annoncent meilleures au second semestre en raison d’une reprise notable du marché. Les profils les plus recherchés par les entreprises sont actuellement les ingénieurs en bureau d’étude spécialisé (structure, CVC, électricité), les conducteurs de travaux et les techniciens de maintenance.

En PACA, un conducteur de travaux débutant gagne entre 34 000 et 35 000 € et plus de 43 000 € avec 10 ans d’expérience, selon Fed Construction. Un chef de projet en bureau d’études débutant peut gagner entre 34 à 42 000 €, puis entre 48 000 et 60 000 € avec une expérience de plus de 10 ans.

Auvergne-Rhône-Alpes : des perspectives optimistes

Si le marché a été très dynamique en 2023 en Auvergne-Rhône-Alpes, certaines entreprises sont plus prudentes et tentent plutôt de conserver leur effectif actuel. Toutefois, dans le même temps, d’autres continuent de recruter. D’une manière générale, les perspectives d’emploi sont optimistes pour la deuxième partie de l’année.

Un regain d’activité est notamment attendu à partir de septembre en raison de la baisse des taux d’intérêts constatées depuis le début de l’été. Les entreprises qui recrutent sont surtout à la recherche de conducteurs de travaux et d’économistes de la construction.

À l’embauche, un conducteur de travaux peut toucher entre 30 000 et 35 000 € (de 40 à 50 000 € avec 10 ans d’expérience). Un chef de projets en bureau d’études techniques gagne entre 32 et 37 000 € par an au début de sa carrière et entre 43 et 58 000 € à partir de 10 ans d’expérience.

En Auvergne-Rhône-Alpes, les salaires sont moins élevés qu’en Île-de-France, qu’en PACA et que dans les Hauts-de-France.

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