Avec 115 000 maisons neuves vendues en 2015, le marché de la maison individuelle a renoué avec la croissance. Cette tendance devrait se poursuivre en 2016, dopée par l’attractivité des taux d’intérêt, l’amélioration du PTZ et la prolongation du dispositif Pinel.
Bonne nouvelle pour le secteur de la maison individuelle qui renait après des années difficiles. Certes, la vente de plus de 200 000 maisons réalisée en 2007 n’est plus d’actualité. Mais après une année « horribilis » en 2014 où les ventes se situaient en deçà de la barre des 100 000 unités, les chiffres 2015, donnés par le syndicat LCA/FFB (ex UMF), indiquent que le marché remonte la pente.
Les clignotants de la maison individuelle sont au vert
Selon l’indicateur Markemétron qui permet de suivre l’activité du marché de la maison individuelle, l’activité entre février 2016 et février 2015 affiche une hausse de 14% à 112 300 maisons. Mieux encore, entre janvier et février, 10 000 ventes ont été réalisées. Et toutes les régions de France profitent de cette embellie. Il faut revenir à l’année 2012 pour obtenir un tel score. Ce regain de dynamisme s’explique par plusieurs facteurs :
- Un effet mécanique de rattrapage des marchés après des années de marasme.
- Une légère reprise de la croissance économique, facteur déclencheur de la remontée du moral des ménages et de la concrétisation des projets.
- La mise en route effective du nouveau prêt à taux zéro (PTZ) qui resolvabilise les accédants en augmentant l’enveloppe à débloquer et en allongeant le différé d’amortissement.
- Le maintien de l’Aide Personnalisée Logement (APL) pour l’accession.
- Le niveau historiquement bas des taux d’intérêt.
- La prolongation du dispositif Pinel pour l’investissement locatif.
Chiffres clés
- 93 000 ventes en 2014.
- 115 000 ventes en 2015.
- 125 000 ventes projetées en 2016.
Deux points sensibles à surveiller pour la construction de maisons
Pour que l’embellie perdure, deux points sont à surveiller de près :
- Le prix du terrain à bâtir. En 9 ans, celui-ci a augmenté de 76 % en 9 ans. Le prix moyen est de 77 000 € pour une surface moyenne de 969 m².
- L’arrivée de nouvelles normes, source de renchérissement de la construction. La RT 2012 a occasionné un surcoût de la construction de la maison de 8 à 12 % selon les zones climatiques. A peine digérée, la RT 2020 se profile avec à la clé des hausses inévitables.
La reprise du marché est bien là mais elle est fragile. Il faut construire des maisons accessibles en prix et en prêts immobiliers pour les ménages. L'élargissement du PTZ et le maintien de l'APL accession qui accompagnent les ménages vont dans le bon sens. Mais il faut veiller à ne pas entraver cette reprise par un un foncier toujours lourdement fiscalisé, des délais pour obtenir des permis de construire sans cesse allongés et de nouvelles normes règlementaires qui renchérissent le coût de production ».
Patrick Vandromme, président de LCA/FFB
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