Construire en Bretagne, le rêve d’une maison flambant neuve dans le nouvel eldorado des Français

Laetitia Lapiana
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Si la crise sanitaire et les confinements successifs ont rebattu les cartes des lieux de résidence des Français, avec un éloignement des centres urbains à la faveur du grand air marin ou de la campagne, la Bretagne n’a pas échappé au phénomène, avec un afflux continu de nouveaux habitants et un attrait immobilier qui ne se dément pas. Pour les inconditionnels de la maison neuve, les terrains à bâtir commencent à se raréfier, surtout aux abords du littoral et des grandes villes. Quels sont les localités côtières les plus attractives ? Quid des prix et des surfaces disponibles selon les secteurs ? On fait le point.

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Construire en Bretagne
Construction neuve : pourquoi la Bretagne séduit-elle de plus en plus de Français ? (Golfe du Morbihan) ©GettyImages
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La Bretagne sur le podium des régions où il fera bon vivre en 2025

Face aux bouleversements du dérèglement climatique et à l’intensification des catastrophes naturelles, les régions les plus attractives en France commencent à changer de camp, avec un afflux spectaculaire vers des secteurs jugés moins exposés aux risques climatiques et, surtout, aux fortes chaleurs. Sur la ligne de crête, la Bretagne s’impose comme la nouvelle terre promise des « déplacements résidentiels », grâce à des prévisions météo plus clémentes dans les années à venir. De quoi concrétiser sans tarder le doux rêve de construire sa maison en terre bretonne, avant qu’elle ne soit victime de son succès !

En haut du podium des régions où il « fera bon vivre en 2050 » d’après l'Agence européenne de l'environnement (EEA), la Bretagne devrait même être la région la plus peuplée de France dans 30 ans.

Le ralentissement des ventes de terrains n’empêche pas les prix de progresser

Une chose est sûre, plus l’on s’approche du rivage, plus les parcelles rétrécissent et plus les prix du foncier s’emballent, compte tenu des impacts de la loi ZAN (pour zéro artificialisation nette des sols), mais aussi des contraintes de construction imposées par la loi Littoral, qui ajoutent à la tension foncière. 

Reste qu’après les années folles portées par une demande au beau fixe et l’escalade des prix tous types de biens confondus entre 2020 et 2022, la montée des taux d’intérêt, l’inflation galopante et les flottements politiques ont largement contribué à enfoncer le clou. Au final, le marché de l’immobilier neuf en Bretagne n’a pas dérogé à la crise qui a sévi partout dans l’Hexagone, avec un ralentissement des ventes de terrains (-25,4 %)1 et le recul des mises en chantiers (-9,5 %)1 un peu partout en Bretagne entre les 3e trimestres 2023 et 2024.

Avec un prix de vente médian de 59 600 € ou 118 €/m2 pour une surface de 500 m2, les prix des terrains à bâtir en Bretagne historique ont progressé de 5,4 % en un an entre les 3e trimestres 2023 et 2024, alors que, côté départements, c’est le Finistère qui enregistre la plus forte hausse (+10,8 %)2.

Le PTZ fait peau neuve et relance la dynamique de l’immobilier neuf

Mais bonne nouvelle pour les foyers modestes et la relance de l’immobilier neuf : les primo-accédants désireux de faire construire leur maison en Bretagne vont pouvoir profiter du Prêt à taux zéro (PTZ) pour les aider à financer leur projet de résidence principale dans le neuf. Hier encore réservée à l’immobilier collectif, la nouvelle mouture de ce dispositif, qui entre en vigueur dès le 1er avril 2025, est désormais étendue à la maison individuelle, sans restriction géographique et donc quelle que soit la localité convoitée pour concrétiser son projet de construction. 

Une formidable opportunité pour les ménages éligibles d’accéder à la propriété dans le neuf et d’investir dans la construction de leur maison, tout en profitant d’un coup de pouce financier fort appréciable. Plus accessible et généreux, le nouveau PTZ – accordé sous conditions de ressources et de localisation du bien – permet en effet de financer jusqu’à 50 % du coût global d’acquisition (contre 40 % auparavant), en complément d’un crédit immobilier classique.

Faire construire sa maison sur le littoral breton, quel budget prévoir ?

Et puisque le terrain est la première pierre à l’édifice pour réaliser son projet de construction, il importe de bien calculer son budget global – construction, frais de notaire et autres coûts associés... Et quand on sait que l’achat d’un terrain pèse dans l’enveloppe et que les prix peuvent s’échelonner de 50 000 à plus de 500 000 euros selon la superficie et les localités convoitées aux abords du littoral breton, quel budget prévoir pour se porter acquéreur d’une parcelle d’environ 500 m2 ?

• Le marché costarmoricain, particulièrement prisé pour son littoral nord, la Côte de granit rose et le Pays de Paimpol, reste pour l’heure l’un des plus abordables de la région, avec prix médian de 46 600 € (+3,1 % en un an)2. Sans surprise, les villes côtières remportent la mise avec un coût médian qui va crescendo, de Perros-Guirec (142 €/m2), Trébeurden (153 €/m2) et Paimpol (163 €/m2) côté ouest armoricain, et de Pléneuf-Val-André, Erquy, Saint-Cast-le-Guildo et jusqu’à Lancieux, où les prix d’une parcelle oscillent entre 220 et 377 €/m2. La baie de Saint-Brieuc et Pordic restent plus accessibles, avec un prix médian de quelque 120 €/m2.

• Sur la côte d’Émeraude (Ille-et-Vilaine), les prix s’affichent à un prix médian de 74 500 € (+5 % en un an)2. La note fait un bond dans la baie de Saint-Malo – où l’offre se fait rare – avec un prix médian de 624 €/m2 dans la cité malouine, soit un budget moyen de 250 000 € pour une parcelle d’environ 400 m2, avec une fourchette haute pouvant dépasser les 400 000 € côté Paramé et Rothéneuf. 

• Le littoral du Morbihan, toujours très prisé, affiche des prix très disparates selon les localités, avec le haut du panier dans le fief des petites parcelles, depuis la Presqu'île de Quiberon à celle de Rhuys, en passant par le Golfe du Morbihan, où le coût médian oscille entre 300 et 500 €/m2, pour un budget qui peut dépasser les 500 000 € pour les meilleurs emplacements. Les tarifs médians sont similaires à Vannes (438 €/m2) et descendent sous la barre des 300 €/m2 en périphérie, tandis qu’ils se font plus abordables du côté de Lorient (350 €/m2)2.

• Dans le Finistère, qui a de plus en plus la cote, les tarifs sont montés en flèche dans tout le département, avec une envolée spectaculaire à Quimper, dont les terrains ont enregistré +17,7 % en un an pour s’établir à un prix médian de 78 800 €2. Plus onéreuse, Brest a, elle, vu ses prix fléchir de -6,3% en un an, pour un prix médian de 83 000 €, même si la note peut doubler selon les quartiers.

1. Observatoire de l’immobilier de la FPI, décembre 2024. 

2. Baromètre de l’immobilier des Notaires bretons, de janvier 2025.

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