Que ce soit d'un point de vue écologique ou économique, l'isolation d'une toiture et des combles ne doit pas être pris à la légère. Voici de précieux conseils pratiques afin de répondre aux normes en vigueur.
La laine de verre : un partenaire indispensable
L'isolation de votre maison doit répondre aux exigences législatives de la réglementation thermique 2012. Dans cette optique, l'isolation thermique des parois opaques à base d'isolants en laine minérale est recommandée. Les spécialistes s'accordent sur cette texture qui trouve son origine dans du sable et qui se matérialise sous la forme d'un matelas de fibres compactes emprisonnant de l'air. Le rapport performance/investissement de la laine de verre explique son succès.
Si votre toit dispose d'ouvertures (Velux), il est recommandé de louer une machine d'autocontrôle d'étanchéité à l'air afin de tester l'humidité avant la pose de l'isolant.
Chiffre clé
30 % : déperdition moyenne de chaleur par le toit d'une maison.
VMC ou "matériaux respirants" ?
Les activités humaines diffusent une importante quantité de vapeur d'eau dans la maison. L'évacuation de cette humidité passe par la VMC (ventilation mécanique contrôlée). Si cela ne pose aucun problème dans les pièces à vivre, la pose moins soignée du système de ventilation dans les combles isolés explique une étanchéité défaillante. Soyez donc vigilant au moment de son installation pour éviter des dégâts potentiels conséquents.
Les adeptes de la rénovation écologique opteront pour des "matériaux respirants". C'est-à-dire des parois (parement intérieur, isolant, pare-pluie) capables d'absorber de grandes quantités de vapeur d'eau. Le concept joue sur le différentiel de pression "dedans-dehors" et permet ainsi d'évacuer lentement vers l'extérieur l'humidité en excès. Les puristes préconisent également l'ajout d'un film cellulosique freine-vapeur.
Conseils de pros
Biosourcés ou non, choisissez les isolants qui émettent le moins de Composés organiques volatils (Cov) et qui sont classés A+ ou A pour la pollution de l’air intérieur.
Penser les combles dans son ensemble
Les solives, autrement dit les pièces de charpente qui soutiennent le plancher des combles, sont un élément clé de la réussite de l'isolation. La laine de verre minérale est là encore conseillée. Des isolants synthétiques (polystyrène expansé) ou issus du recyclage (ouate de cellulose et laine de coton), voire d'origine végétale (fibre de bois, liège, paille), peuvent être posés sous le parquet. Pour les isolants d’origine animale, comme la laine de mouton (utilisée dans les régions tempérées), un traitement chimique évite un potentiel embrasement, la présence d'insectes, etc.
Côté fenêtres, les panneaux de fibres de bois devraient plaire à ceux qui apprécient l'aspect brut. Afin d'éviter les surchauffes pendant l'été dans des combles, ce renforcement écologique entre l'isolant et la fenêtre du Velux facilite l'isolation de la pièce.
En plus d'économiser sur le chauffage et de gaspiller de l'énergie terrestre, isoler sa toiture permet de bénéficier d'un crédit d’impôt.
Les points clés à retenir
- Faire preuve d'une vigilance accrue à l'étanchéité à l'air des parois à isoler.
- L'isolation des combles ne se résume pas à sa toiture, mais aussi à ses ouvertures et au parquet.
- Ne lésinez pas sur la qualité des produits, pensez à moyen et à long terme.
- Avant d'entamer les travaux, faites valider par plusieurs professionnels certifiés en DPE (Diagnostic de performance énergétique).
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