Construction d’avenir : l’habitat autonome par Biomespace

Les modules créés par Biomespace ont été imaginés et conçus pour fonctionner en toute indépendance, sans raccordement aux réseaux d’eau, d’électricité ou d’égouts traditionnels. Une volonté ferme de son fondateur, Joakim Rodriguez, qui rêvait de créer un habitat innovant et totalement autonome. Un rêve rendu possible avec l’évolution des technologies sur ces dix dernières années.

À la pointe de l’innovation, l’habitat modulaire de Biomespace propose une indépendance énergétique grâce à ses panneaux solaires hybrides, combinés de panneaux photovoltaïques et thermiques, qui permettent de produire de l’électricité stockée sur de puissantes batteries à haute capacité. Posés sur les toits et les murs des modules, ils produisent suffisamment d’énergie pour s’assurer tout le confort moderne.

Pour optimiser l’utilisation énergétique et éviter le gaspillage, l’ensemble de l’énergie stockée est gérée par un système de domotique. L’utilisation de l’électroménager, le chauffage, la lumière mais aussi l’eau chaude, tout fonctionne par ce système intelligent.

L’aspect le plus innovant de ce nouveau logement est sans nul doute sa technologie de gestion et de traitement de l’eau. Outre un système de récupération d’eau pluviale, les modules Biomespace sont équipés d’un système permettant de condenser l’humidité et d’en générer de l’eau potable.

Ici, l’eau est recyclable à l’infini. Les eaux grises sont recueillies dans un réservoir tampon qui filtre, traite à l’ozone et stocke l’eau épurée dans un réservoir dont le processus se renouvelle automatiquement toutes les 48 heures. Lors du tirage de l’eau, un deuxième niveau de filtration permet d’éliminer les plus petites particules.

Un système d’analyse intelligent permet de contrôler la qualité de l’eau en permanence, qui se met en coupure de sécurité et de maintenance si la moindre anomalie venait à être détectée dans le circuit.

D’autres points forts présentés dans ce logement du futur : sa modularité et la non-bétonisation de sa construction. Contrairement à l’habitat traditionnel, Biomespace propose des fondations sur des vis spéciales, permettant ainsi une non-artificialisation des sols, ce qui présente un avantage majeur dans un contexte de préservation de l’environnement et des espaces naturels.

C’est aussi un gain de temps et de possibilités. Ces fondations sur vis permettent une installation rapide, mais également la possibilité de démonter, déplacer et de reconfigurer les modules selon les besoins. Fabriqués en usine, sur-mesure et sur demande, les blocs sont ensuite montés sur place, ce qui permet de réduire considérablement les temps de construction mais aussi de minimiser les coûts et l’impact environnemental inhérent à un chantier de construction standard.

Cette innovation technologique présente une solution écologique certaine et une révolution dans le secteur de la construction. Avec son prototype, l’entreprise franco-portugaise présente une viabilité de l’habitat de l’avenir en toute autonomie, dans un contexte mondial où se pose la question de la préservation des ressources et de la sauvegarde de l’environnement. En réduisant notre dépendance aux énergies, ces habitations pourraient bien constituer une solution clé pour les défis environnementaux et sociaux des décennies à venir.

Cependant, si des économies en matière de factures énergétiques sont à prévoir sur le long terme, le coût d’achat de ces modules peuvent constituer un frein pour de nombreux consommateurs. Il faut compter environ 5 000 €/m² – soit 100 000 € pour une cellule de 20 m² entièrement équipée et prête à poser. Un investissement qui peut se révéler aussi coûteux qu’incertain : la législation actuelle doit encore évoluer pour faciliter l’implantation de logements totalement autonomes dans certaines régions.