La montée progressive des océans et les crues de certaines rivières ou fleuves font que de plus en plus de terrains sont classés en zones inondables ou humides. Si 17 millions de Français, en 2023, habitent dans ce type de zones, à quoi correspondent-elles exactement ? On vous répond.
Zone humide, de quoi parle-t-on ?
En lisant un plan local d’urbanisme (PLU), vous pouvez être confronté à la mention ZH. Celle-ci représente les zones humides de la commune.
Bien qu'elles puissent être confondues avec les zones inondables, il s’agit pourtant d’un tout autre type de terrain !
La première chose à savoir est que si vous envisagez d’acheter un terrain classé ZH, vous n’aurez aucunement le droit d’y faire construire une habitation.
Ne voyez donc pas cette zone comme un lopin de terre inutilisé. Ce n'est pas sans raison qu'il n'accueille aucune construction. Pour qu’un terrain soit classé en zone humide, il doit être gorgé d’eau (salée ou douce) au moins une partie de l’année.
C’est le cas :
- des mangroves,
- des tourbières,
- des marais
- ou même des prairies humides.
C’est donc tout naturellement dans ces espaces que l’on retrouve une biodiversité spécifique qui est souvent rare et/ou protégée. Impossible alors de demander à modifier la nature des sols, cela vous sera catégoriquement refusé.
Seuls de rares aménagements sont possibles dans les zones humides, à condition que ceux-ci visent à préserver la flore ou la mettre en valeur.
Une zone inondable, qu’est-ce que c’est ?
Contrairement aux zones humides, les zones inondables présentes dans votre PLU sont constructibles !
Proches des mers, mais aussi des fleuves, des rivières ou des lacs qui pourraient sortir de leur lit, les zones inondables se trouvent aussi bien en milieu rural qu’urbain et peuvent être très attrayantes du fait de leur localisation.
Pour autant, le fait d’ériger votre maison dans une zone inondable ne doit pas être pris à la légère et comporte de nombreuses contraintes, notamment au moment de l’obtention ou non d’un permis de construire.
Contrairement à une construction sur une zone classique, il faut qu’en amont de votre demande, tous les risques soient anticipés afin que la sécurité de l’édifice comme celle de ses habitants soit assurée.
Cela passe notamment par des mesures pouvant aller de la pose de l’habitation sur pilotis, jusqu’à la création d’un refuge en cas de construction sur une zone à risques de crues.
Par ailleurs, vous devez aussi savoir qu’il vous sera évidemment impossible de faire construire une cave ou un sous-sol sur ce type de terrain.
Vous voulez entreprendre des travaux dans une zone inondable. Il est toutefois conseillé de faire appel à des sociétés spécialisées pour ce genre de construction.
Quelles zones privilégier pour construire votre maison ?
Si les zones humides sont inconstructibles et si les zones inondables le sont sous condition, vous pouvez aussi opter pour des localisations qui n’entrent dans aucun de ces deux critères.
C’est le cas, par exemple, des zones urbaines (U sur le PLU) ou des zones à urbaniser (ZU) ou encore des zones urbaines mixtes (UA) dans lesquelles les permis de construire sont généralement plus facilement obtenus, bien que des contraintes puissent également exister en ce qui concerne l'architecture de votre future maison (qui doit rester dans la cohésion globale des autres bâtiments ou des espaces qui l’entourent).
Les types de sols ayant déjà potentiellement été refaits ou changés dans les zones les plus urbanisées, vous aurez moins de chance que ceux-ci soient poreux, même si de nombreux types de sols peuvent coexister dans une seule zone.
Pour en savoir davantage, n’hésitez pas à consulter le géoportail officiel.
Le sol des zones inondables étant poreux, il faut vous assurer que les entrepreneurs ne réalisent pas une construction similaire à celle prévue pour un terrain classique.
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